الأحد، 8 يناير 2012

Stephen Jay Gould

Stephen Jay Gould
Paleonthologue

Parcours
Stephan jay GouldGould est né à New York en 1941. Alors qu’il avait cinq ans, son père, sténographe auprès des tribunaux, l’emmena au musée américain d’histoire naturelle. Durant son enfance et son adolescence, l’intérêt que Gould portait à la paléontologie ne se démentit pas mais se trouva cependant en concurrence avec l’intense passion qu’il éprouvait pour les Yankees de New York !
Il acheva ses études de premier cycle par un diplôme de géologie de Antioch College en
1963, puis revint à New York pour obtenir un PhD de paléontologie de l’université de Columbia en 1967. Il était professeur de géologie et de zoologie à l’université de Harvard, conservateur du département de paléontologie des invertébrés au musée de zoologie comparative, à Harvard également, et membre adjoint du département d’histoire des sciences. Donnant des cours de paléontologie, de biologie, de géologie et d’histoire des sciences, il était réputé pour être l’enseignant le plus intéressant dans ces domaines. En 1996, il devint également professeur-chercheur associé de biologie (chaire Vincent Astor) à l’université de New York et partagea son temps entre New York et Cambridge.
Il est décédé le 20 mai
2002.
Dossier Devenir Paléoanthropologue

La structure de la théorie de l'évolution
L'un des derniers ouvrages de Stephen Jay Gould enfin traduit grâce à la volonté des éditions Gallimard. C'est l'ouvrage majeur de Gould qu'il faut toutefois réserver aux passionnés d'évolution, aux étudiants, aux chercheurs.
Contrairement aux autres titres sur cette page ce n'est pas un livre accessible à tous.

Un monument... sur papier "bible"... c'est un comble pour le défenseur de la théorie de l'évolution, non ?


Travaux
Dans un premier temps Gould a concentré ses études sur les mollusques et escargots fossiles découverts aux Bermudes. Sa première monographie importante Ontogeny and Phylogeny (Ontogénèse et phylogénèse) (1981) traitait de la théorie de la récapitulation en biologie évolutionniste. La suivante, Mismeasure of Man (La mal-mesure de l’homme) (1981) examinait l’histoire des idées sur la détermination biologique de l’intelligence.
Ces études montrent le génie de Gould d’unir une recherche historique scrupuleuse et ce qu’il appelle des « excroissances et digressions baroques » (Ontogeny and Phylogeny, p 2).
Cette union de sujets de toutes sortes reliée à son approche personnelle de la théorie de Darwin lui permettait d’imager très simplement des sujets scientifiques complexes.
Dans Mismeasure of Man, il attaquait de front la genèse historique et les implications plus générales du déterminisme biologique en se concentrant sur la question du classement numérique des groupes humains par la mesure de l’intelligence. Ces deux ouvrages furent bien accueillis et, en 1982, Mismeasure of Man obtint le prix du National Book Critics’Circle.



Une production littéraire impressionnante
Dès 1965, Gould avait publié, pour l’American Journal of Science (N° 263, 1965 ; 223-28), un essai intitulé « Is Uniformitarianism Necessary ? » (L’uniformitarisme est-il nécessaire ?) qui fixait le cadre de son travail empirique, de sa critique théorique de l’adaptationnisme et de la théorie de l’évolution, ainsi que de ses écrits historiques sur la science du XIXe siècle. C’est au début des années 70 qu’apparut la critique historique évolutive de Gould de la théorie de l’évolution dans des monographies historiques, contribution au 13e congrès international de Gould sur l’histoire des sciences (1971), sur les idées de Friedrich Engels sur l’évolution de l’homme, ainsi que dans des articles publiés dans l’ American journal of Science, Science, le Journal of the History of Biology et autres revues.
En 1974, Gould entreprit une série d’essais mensuels pour Natural History, la revue du musée américain d’histoire naturelle, dans la rubrique « This View of Life » (Cette conception de la vie). Cette série commença par une colonne sur des sujets tels que « La taille et la forme », « La mesure de l’intelligence humaine » ou « Problème de race ». Au terme de la deuxième année de parution, Gould avait fait de cette série d’articles une source populaire et variée d’aperçus sur des sujets d’histoire naturelle actuels et historiques.
Pendant plus de 25 ans, les contributions mensuelles de Gould à Natural History ont atteint le nombre de 280. Pour beaucoup de lecteurs, Gould est devenu l’essayiste scientifique accompli.


Sa contribution à la théorie de l'évolution :
les équilibres ponctués
Stephen Jay GouldLa critique de Gould des concepts fondamentaux du darwinisme est fondée sur la notion « d’équilibres ponctués » et sur son affirmation de l’importance de la contingence historique et d’autres facteurs dans l’évolution en dehors du mécanisme de l’adaptation au milieu externe. La théorie des équilibres ponctués, qu’il formula pour la première fois en 1972, avec son collègue Niles Eldredge, pose que l’histoire de l’évolution se concentre dans des épisodes de spéciation relativement rapides au lieu d’advenir sous la forme de transformations lentes et continuelles de lignées établies.
Gould examine les implications spectaculaires de cette interprétation dans le contexte de sa critique historique du modèle gradualiste de l’évolution. Selon lui, l’adhésion à une croyance dans le progrès évolutionniste dirigé était l’expression des préjugés culturels et politiques du XIXe siècle. Charles Darwin, en particulier, se montra incapable d’abandonner ces idées en dépit d’évidentes contradictions avec sa propre théorie de l’évolution et de la lutte intellectuelle déchirante qu’il mena avec les lacunes existant dans les fossiles, lacunes qui ne peuvent pas s’expliquer si l’évolution avance par l’accumulation de nombreuses petites modifications.



Des prix pour des livres qui mettent la science à la portée de tous
La Malmesure de l'homme Mismeasure of Man (La mal-mesure de l'homme) obtint le prix du National Book Critics’Circle en 1982
Un véritable classique qui répertorie les tentatives de mesurer l'intelligence humaine depuis le début du siècle...
Simple d'accès, à lire !




The Panda’s Thumb (Le Pouce du panda) lui valut le American Book Award for Science (prix américain pour ouvrage scientifique).

Wonderful Life : The Burgess Shale and the Nature of History (La vie est belle) remporta le Science Book Prize (prix pour un livre scientifique) en 1990.
Stephen Jay Gould décrit cette faune spécifique avec ses habitants presque tous disparus...
Passionnant... comme un roman !


Bibliographie de Stephen Jay Gould

 
1977 Ontogeny and phylogeny
1979 Darwin et les grandes énigmes de la vie
Ever since Darwin : reflections in natural history

1987 Time’s arrow, time’s cycle : myth and metaphor in the discovery of geological time
1982 Le pouce du panda : les grandes énigmes de l’évolution
The Panda's Thumb: More Reflections in Natural History
1983 La mal-mesure de l'homme : l’intelligence sous la toise des savants
The Mismeasure of Man

1984 Quand les poules auront des dents : réflexions sur l'histoire naturelle
Hen's Teeth and Horse's Toes


1988 Le sourire du flamand rose
The Flamingo's Smile: Reflections in Natural History

1990 Aux racines du temps

1991 La vie est belle : les surprises de l'évolution
Wonderful life : The Burgess Shale and the Nature of History
1993 La foire aux dinosaures : réflexions sur l’histoire naturelle
Bully for Brontosaurus
1993 Le livre de la vie
The Book of Life: An Illustrated History of the Evolution of Life on Earth
Peter Andrews et Stephen Jay Gould
 
1994 Un hérisson dans la tempête
Urchin in the Storm: Essays About Books and Ideas

1996 Comme les huit doigts de la main
Eight Little Piggies: Reflections in Natural History
1997 L’éventail du vivant : le mythe du progrès
Full House: The Spread of Excellence from Plato to Darwin
1998 Millenium
Questioning the Millennium

2000 Les quatre antilopes de l’Apocalypse
Dinosaur in a Haystack: Reflections in Natural History
2000 Et Dieu dit : “ que Darwin soit ” : science et religion, enfin la paix ?
Rocks of Ages: Science and Religion in the Fullness of Life
2001 Les coquillages de Léonard : réflexions sur l'histoire naturelle
Leonardo's Mountain of Clams and the Diet of Worms: Essays on Natural History

2001 Les Pierres truquées de Marrakech : Avant-dernières réflexions sur l'histoire naturelle
The Lying stones of Marrakech
2004 Cette vision de la vie
I Have Landed: The End of a Beginning in Natural History

2005 Le renard et le hérisson
The Hedgehog, the Fox, and the Magister
2006 La structure de la théorie de l'évolution
The Structure of Evolutionnary Theory

Charles Darwin

Charles Darwin
Naturaliste, scientifique
C'est en Angleterre, à Scherewsbury, que Charles Darwin est né en 1809. Un père médecin, Robert, et un grand-père naturaliste, Erasmus, ont certainement donné au petit Charles un esprit scientifique !
Enfant, il collectionne les minéraux, les coquillages, les cachets de poste... et ne montre pas de grand intérêt pour les études. En
1818 il quitte l'externat de Shrewsbury pour la grande école du Dr Butler où il va rester sept années. Il semble, de son propre aveu, plus intéressé par la chasse aux oiseaux et ses collections que par l'enseignement proposé.
Son père voulant faire de lui un médecin, Charles commence donc (en 1825) des études de médecine à l'université d'Edimbourg. Il fut membre de la Royal Medical Society. Les cours l'ennuient et, au bout de deux ans, il arrête ses études. En
1827, il change de voie et commence à étudier la théologie à Cambridge (toujours sur les conseils de son père) pour devenir pasteur. Peu interessé par les cours il continue de chasser et se passionne pour sa collection de coléoptères. Il suit avec intérêt les conférences sur la botanique de John Stevens Henslow avec qui il se lie d'amitié. Leurs discussions sont nombreuses sur différents sujets. Henslow le persuade d'étudier la géologie.

Le voyage à bord du Beagle : la collecte
En 1831, grâce à John Stevens Henslow, il obtient une place sur le Beagle, un bateau en partance pour cartographier la côte d'Amérique sud. Il est embarqué comme accompagnateur (sans traitement) du capitaine Robert FilzRoy pour une durée de 5 ans.
Durant le voyage, Charles Darwin étudie la géologie des îles et des continents abordés, mais il va surtout collectionner les spécimens et les fossiles des espèces qu’il va rencontrer. Il va également étudier les Principes de géologie de Charles Lyell.
En
1832, en Uruguay (Montevideo), trouvant des fossiles de grands tatous, il constate que l’espèce a diminué de taille (première hypothèse d’évolution ?).
C’est surtout dans les îles Galapagos, en 1835, que ses observations l’amènent à élaborer l’ébauche de sa théorie. Il remarque qu’une même espèce retrouvée sur plusieurs îles présente des différences notables. Le cas des pinsons est exemplaire de ces évolutions : suivant le lieu, le bec est adapté à différentes sortes de nourritures…
En
1836, Charles Darwin revient en Angleterre.
 
Retour en Angleterre : la compilation
Dès son retour, Charles Darwin étudie tous les spécimens rapportés, les rapproche, et commence à élaborer sa théorie de l’évolution. A la même époque, d’autres scientifiques remettent en cause les théories officielles : le catastrophisme et le fixisme. Jean Baptiste Lamarck parle d’évolution des espèces par adaptation au milieu (le fameux cou de la girafe qui s’allonge).

L’apport de Lyell et de Malthus

Charles Lyell
Charles Lyell (géologue) émet l’hypothèse que la Terre se transforme au fur et à mesure de l’érosion et des éruptions volcaniques (ce qui indiquerait que la Terre a bien plus que 6000 ans !).
1837, Charles Darwin écrit un Carnet sur la transmutation des espèces qui reprend ses observations et ses principales réflexions.
Thomas Malthus publie (en 1798) Sur la population, un essai où l’économiste démontre que, la population augmentant perpétuellement, il existe une lutte pour la survie, et que seuls les individus présentant un avantage quelconque pourront survivre. Cet ouvrage va fortement influencer Charles Darwin.

Thomas Malthus
En 1842, Darwin publie The Distribution of Corals Reefs, véritable compilation de ses observations sur les récifs coraliens recueillies pendant son voyage..
Il est fortement influencé par Lyell et Malthus : leurs théories enrichissent ses propres réflexions au point de rédiger un essai en
1844: 240 pages consacrées à la sélection naturelle.
Tout en continuant ses recherches sur l’évolution, il publie des ouvrages sur la géologie de l’Amérique du Sud (
1851), sur les îles volcaniques (1854)…

Alfred Wallace
En
1858, Darwin apprend que Alfred Wallace (naturaliste) prépare également une théorie sur son sujet de prédilection: l’évolution… Cette « concurrence » et le géologue Lyell vont le convaincre de présenter le fruit de ses recherches.

Le
1er juillet 1858, Charles Darwin et Alfred Wallace présentent conjointement leurs travaux à la Linnean Society de Londres…




Les réactions suivant la publication de L’origine des espèces par la sélection naturelle
Il faudra attendre encore un an (le 24 octobre
1859) pour que L’Origine des espèces par la sélection naturelle soit publié…
Les réactions sont rapides et nombreuses, aussi bien dans la communauté religieuse que scientifique. A l’époque la croyance populaire interprétait les textes bibliques « à la lettre » et laissait à Dieu le soin de faire évoluer toute chose (catastrophisme)… ou de ne rien faire (fixisme) ! Le débat fit rage plusieurs années (d'ailleurs certains fondamentalistes le relancent régulièrement, surtout au Etats-Unis). Charles Darwin trouva en TH Huxley (scientifique) un fervent défenseur de sa théorie qui faisait l'objet de multiples attaques… Une théorie qui dérange…
Ce qui embarrassait la communauté religieuse c'était surtout la mise en avant d’une parenté entre l’Homme et le Singe… On cite souvent la réaction de l’épouse de l’évêque de Manchester qui, à la lecture de l’ouvrage, aurait déclaré : « Descendre du singe ?! Espérons que ce n’est pas vrai… Mais si ça l’est, prions pour que la chose ne s’ébruite pas ! »
Un aparté célèbre opposa Huxley à l'évêque d'Oxford. Ce dernier, cynique, lui demanda "Est-ce par votre grand-père ou votre grand-mère que vous descendez du singe ?". Huxley lui rétorqua "Si j’avais à choisir un ancêtre entre le singe et un universitaire s’opposant à des thèses, non par des arguments mais par la dérision, alors sans aucun doute je choisirais le singe".

Les principes de fond de sa théorie ont été confirmés au fil du temps… Dès
1865, le moine Grégor Mendel découvrit, grâce à une expérimentation sur les petits pois, les lois de l’hérédité des caractères. Ceci permit de démontrer que l’un des postulats de Darwin était vrai : une évolution /mutation peut se transmettre à sa descendance…

Jusqu’à la fin de sa vie, le
19 avril 1882, Charles Darwin continua à publier et à répondre aux attaques !
Il fut tout de même reconnu, de son vivant, pour la richesse de ses travaux et devint membre de la Royal Society of London, ainsi que de l’Académie des Sciences en France (1878).
 

Bibliographie Charles Darwin
- 1839 Voyage d'un naturaliste autour du monde (Voyage of the Beagle)
- 1842 Structure et répartition des récifs coraliens (The Structure and Distribution of Coral Reefs)
- 1842 Esquisse au crayon de ma théorie des espèces
- 1851 Monographie sur les cirripèdes (Monograph of the Fossil Pedunculated Cirripeds of Great Britain)
- 1859 De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (On the Origin of Species by Means of Natural Selection)
- 1871 La descendance de l'homme et la sélection sexuelle (The Descent of Man)
- 1868 La variation des animaux et des plantes à l'état domestique
- 1872 Expression des émotions chez les hommes et chez les animaux (The Expression of the Emotions in Man and Animals)
- 1875 Mouvements et habitudes des plantes grimpantes (The Movements and Habits of Climbing Plants)
- 1875 Les Plantes insectivores (Insectivorous Plants)
- 1888 Autobiographie (Autobiography)



Pour aller plus loin :

Pour trouver un livre original de Charles Darwin, Hominides.com vous conseille... cliquez !

L'ensemble des travaux de Charles Darwin vient d'être mis en ligne par L'Université de Cambridge (en anglais) et l'Origine des espèces en français sur le site le l'Université du Québec à Chicoutoumi.
Galapagos Iles
Galapagos - Histoire et formation des îles
Galapagos - Animaux - Reptiles - Mammifères
Galapagos - Animaux - Oiseaux
Galapagos - Plantes - Fleurs
Galapagos - Conseils Voyage Croisière
A noter :
- En novembre 2010 sortie du film sur la vie de Charles Darwin. Le titre est Au commencement... (titre original "Création") ! Il a été réalisé par Jon Amiel et interprété par Paul Bettany et Jennifer Connelly. Scénario de John Collee. D'après les premières informations le film ne sera pas axé uniquement sur les découvertes scientifiques du naturaliste ; les rapports de Charles Darwin et sa femme seront au centre de l'histoire...
- En 2009 nous avons fêté le Bicentenaire de la naissance de Darwin.
Livres de et sur Charles Darwin et l'évolution des espèces

Qu'est-ce que l'Homme

Qu'est-ce que l'Homme ?
100 scientifiques répondent
Dossier Hors-série Sciences et Avenir n°169

Yves Coppens, Hubert Reeves, Boris Cyrulnik, Edgard Morin, Pascal Picq, Brigitte Senut, André Langanay...
Qu'est-ce que l'homme ?Edito (extrait) ...Quelques scientifiques, intrigués, dont certains interviennent dans nos pages, ont décidé d'enquêter sur les avancées réelles de la recherche à travers la planète. D'évaluer l'ampleur de ce nouveau grand jeu, dont les acteurs s'appellent gènes, neurotransmetteurs, nanomatériaux, particules au caractère quantique, bactéries de synthèse .. Et où revient un mot racoleur et tendance, associé à nombre d'avancées technologiques destinées à l'homme : « post-humain». Que cache ce mot énigmatique, telle une étoile noire désireuse de briller ? Quelles promesses ? Quelles réalités ? Quels délires ?
Pour en prendre la mesure, nous avons demandé à 100 scientifiques, philosophes, chercheurs de s'emparer à nouveau de ce qui fut jadis la question centrale de la philosophie: «Qu'est-ce que l'Homme? " Et voilà qu'ils nous invitent en retour à rencontrer une jeune créature cosmique, primate lent et fragile mais ô combien créatif, qui rêve de se raconter des histoires et de les partager, écosystème peuplé de microorganismes invisibles, lui-même intriqué dans un écosystème plus vaste ... Drôle d'animal qui dit qu'il en est un, Sapiens-Demens qui s'invente des techniques et des utopies, crée ses mythes et sa folie, fabrique son contrat social et ses ennemis. Il peut. agir - certains le certifient - selon son libre arbitre. Et souffle alors un vent de liberté.

Dominique Leglu - Directrice de la rédaction
Hominidès.com
100 réponses qui donnent une vision globale de l'être humain, son histoire, ses ancêtres. Un animal qui progresse, se projete mais aussi qui a des peurs. Bref un être relativement normal, comme nous tous !
Les articles tiennent sur une page et sont écrits pour le grand public, dont aucun problème pour lire et comprendre les sujets abordés !
Une bonne idée que ce hors-série... à 4,50 euro et, c'est à noter, seulement 3 pages de publicité sur 115 au total !
Sommaire Qu'est-ce que l'Homme ? Sciences et Avenir

Origines
Enfant du Cosmos, dernier avatar d'une longue et tumultueuse Evolution, l'Homme moderne porte en lui l'empreinte de ses ancêtres.
Hubert Reeves L'Homme a-t-il une place dans le Cosmos ?
Michel Cassé Ce qui fait courir le physicien c'est le mirage des origines
Alfred Vidal-Madjar L'homme des étoiles ne nous ressemblera pas
Richard Dawkins Des machines destinées à la survie de nos gènes
Jean-Jacques Kupiec Le triomphe du principe de divergence
Michel Raymond On peut s'attendre à des révoltes et des révolutions...
Yves Coppens Un génie, produit d'un changement climatique
Brigitte Senut 98% du génome commun avec le chimpanzé, et alors ?
Jean-Jacques Hublin Des chaînons manquant, mais qu'ils soient beaux !
Pascal Picq Un singe qui refuse de se voir comme tel
Dominique Lestel Pourquoi les animaux seraient-ils seulement des animaux ?
Frans de Wall Quelque chose du bonobo sexy et du brutal chimpanzé
Françoise Héritier La seule espèce dont le mâles tuent les femelles
Sarah Blaffer-Hrdy Chez les Akas, les bébés sont portés par les pères
Evelyne Heyer De part et d'autre des frontières culturelles
André Langaney Moi l'Homme, je mets des phrases sur tout


Trajectoires
Sa formidable épopée n'est encore qu'un soupir dans l'histoire de la vie sur terre. Sera-t-il assez sage pour ne pas l'interrompre trop tôt ?
Emmanuel Leroy-Ladurie Quel modèle universel pour l'Homme de demain ?
Jean Clottes Ce qui singularise l'homme moderne, c'est la spiritualité
Eric Boëda Un inventeur qui fait sans cesse évoluer ses inventions
Jean-Michel Geneste Depuis 100 000 ans, des croyances en un autre monde
Camilla Power De l'ocre rouge pour tenir les mâles à distance
Timothy Taylor Le bébé humain estde loin le plus vulnérable de tous
Jean Guilaine Une maison, un village, une ville, une nécropole...
James Adovasio Le scénario d'ancêtres vétus de peaux doit être révisé
Jean-Paul Demoule Certains gouvernent, d'autres acceptent d'être gouvernés
Pascal Vernus Démiurge et hommes, tous partagent une même essence
Jacques Le Goff Ce n'est pas l'individu qui fait avancer l'Histoire
Eric Deroo Une mondialisation des désirs est en marche
Christian Grataloup D'autres modèles émergent, venus d'Afrique ou d'Inde
Hervé Le Bras Homo demographicus contre Homo oeconomicus
Philippe Taquet Un soupir dans l'histoire de la vie sur Terre


Corps
Des gènes, des neurones, et une incoryables capacité à interagir avec son environnement : l'organisme humain est en ebullition permanente !
Laurent Lantieri retrouver la part d'humanité enlevée par la maladie
Alain Serrie La souffrance est une atteinte à la dignité humaine
René Frydman Naître de deux personnes ouvre un champs de liberté
Yves Agid Quand la conscience s'estompe
Nicolas Guégen L'imitation, un mécanisme qui a favorisé notre survie
Michel Morange Vers une sixième extinction biologique ?
Pierre-Yves Gouyon Les ancêtres des obèses n'étaient pas des obèses
Didier Raoult L'Homme est une chim ère génétique
Pierre Sonigo Un petit écosystème intriqué dans un grand
Yehezkel Ben-Ari Le cortex est sensoriel avant d'être moteur... Quel symbole
Nicole Le Douarin Tout réside dans de subtiles utilisations des gènes
Marc Peschanski Le génome ouvre un catalogue des possibles
Catherine Vidal Bonne nouvelle : tout n'est pas joué avant l'âge adulte
Henri Atlan L'invention d'internet a modifié la condition humaine
Michael Gazzaniga Cessons de penser que nous n'avons pas de libre arbitre


Symboles
Insatiable inventeur de mots, créateur de monde imaginaires et d'outils toujours plus performants, il façonne la réalité à la mesure de ses rêves.
Isabelle de Fontenay Jamais les chimpanzés ne feront la Nuit du 4 août
Jonah Lehrer La Recherche du temps perdu et la bombe atomique
Maurice Godelier Imaginer, c'est agir sur le monde qui nous entoure
Yves Quéré La mort d'une herbe folle ne boulverse pas ses congénères
Trinh Xuan Thuan Comprendre les lois dela beauté du monde
Edgard Morin Nous portons en nous toute l'histoire du Cosmos
Alain Supiot La raison humaine est la conquête d'un sens partagé
Claude Hagège Il n'y a pas de langue originelle commune à l'humanité
Jacques Attali Né avec le Verbe, l'Homme ne peut disparaître qu'avec lui
Pierre Lazlo Penseur impénitent, vorace omnivore, pyromane invétéré
Sir Jack Goody Ne sous-estimons pas le pouvoir de l'écrit
Arild Utaker Quelque chose qui n'appartient ni à toi, ni à moi
Gérard LencludDans une société qui ment, on n'apprend à mentir
Jean-Léon Beauvois et Robert-Vincent Joule Un individu qui a besoin de croire à sa liberté
Boris Cyrulnik Quelle puissance ! Quelle liberté ! Quel danger !
Axel Khan La responsabilité, marque d'irreductible humanité
Hervé Bokobza Une tentative déraisonnable de rendre l'Homme raisonnable
André Lebeau La Terre, jardin d'Eden et prison de l'Homme
Dominique Lecourt De l'imprévu peut survenir, et il faut nous y préparer
Jean-Baptiste Michel Numériser notre patrimoine culturel commun
Nayla Farouki Le seul animal qui peut vivre sa vie sous forme de projet


Sociétés
Quels que soient son héritage et ses aspirations, c'est dans le rapport à l'autre que cet animal social s'épanouit avant tout.
Philippe Descola Chaque humain a sa formule propre
Jean-Didier Vincent J'ai foi en la solidarité universelle
Albert Jacquart L'Humanité et en train de vivre son aurore
Odon Vallet L'homme peut vivre sans religion, pas sans spiritualité
Philippe Bataille Recréer du lien au terme de la vie
Anne-Marie Guillemard Bâtir une société solidaire pour tous les âges
Marilyn Yalom Si Freud avait choisi la femme comme prototype
Eric Fassin Sexe : nature et culture sont indémêlables
Anne Fausto-Sterling Une espèce que deux sexes ne suffisent pas à décrire
Tobie Nathan Ailleurs il est fait de fétiches, ici de molécules
Jean Malaurie Le chien, géniteur de l'homme par son coït avec une humaine
Claude Lorius Dans une nature hostile, la solidarité s'impose
Christian Laval Serions-nous devenus des "hommes économiques"
Pierre Conesa L'ennemi est un Autre en trop qui doit être éliminé

Futurs
Certains rêvent de l'affranchir de ses limites, au risque de lui faire perdre son humanité. vers quels horizons le portera sa quête d'une vie meilleure ?
Monique Atlan et Roger-Pol Droit Sur quelles valeurs fonder le monde de demain ?
Heinz Wismann Chaque être humain doit réaliser son humanité
Jacques Testart Un animal qui se croit géant dans un costume trop étroit
Luc Gnacadja Chaque minute, 23 hectares de terre transfomés en désert
Thierry Melot La ville est-elle le lien d'un épanouissement soutenable ?
Pierre Rabhi La raison dêtre de l'Homme, c'est d'admirer le monde
Jacques Rougerie De l'océan naîtra le destin des futures civilisations
Paul Crutzen La seule espèce capable de manipuler le climat
Jeremy Rifkin Cette faculté de ressentir ce que l'autre vit
Hiroshi Ishiguro Intégrer le robot comme s'il s'agissait de son propre corps
Jean-Gabriel Ganascia L'Homme est une machine mais de quelle nature ?
Serge Tisseron L'empathie, seul choix possible contre la barbarie
Daniel Kaplan Il faudra dire demain où commence et s'arrête l'Homme
Jean-Marie Besnier Restons conscients de notre fragilité
Etienne Klein Finirons-nous par transformer la condition humaine ?
Nick Bostrom On peut envisager des créatures post-humaines
Pierre-Yves Oudeyer GX-29 n'est pas un objet comme les autres

Glossaire

الأربعاء، 7 ديسمبر 2011


Un Out of Africa via Oman il y a 100 000 ans ?
Publiant récemment ses travaux dans PLoS ONE, une équipe internationale a découvert dans le sultanat d’Oman des outils vieux de plus de 100 000 ans, qui semblent confirmer l’idée de plus en plus répandue d’une sortie d’Afrique de sapiens via l’Arabie. 

La découverte
Une équipe internationale d'archéologues et de géologues, dirigée par le Dr Jeffrey Rose, de l'Université de Birmingham, après dix ans de recherches dans les montagnes du Dhofar (sud du Sultanat d’Oman, dans le sud-est de la Péninsule arabique), a mis au jour quelque 800 artéfacts – de longues lames de pierre triangulaires, notamment – de la culture dite nubienne (Paléolithique moyen), répartis sur plus de 100 nouveaux sites.
C’est la première fois que des outils de cette culture (appartenant à Homo sapiens), par ailleurs bien connue dans la vallée du Nil, sont trouvés hors d’Afrique ! Selon les auteurs, ces vestiges lithiques constituent un véritable balisage ‘façon petit Poucet’, du Soudan à Oman, laissé par les premiers humains modernes voyageant à travers la Mer Rouge, lors de leur migration hors d'Afrique.
En datant l’un des nouveaux sites par luminescence stimulée optiquement (OSL, en Anglais), les chercheurs ont déterminé que ces artisans du Nubien étaient entrés en Arabie il y a…106 000 ans, sinon plus !

Deux hypothèses bousculées
-106 000 : une date considérablement plus ancienne que celles proposées par les généticiens – essentiellement à partir de l’étude de l’ADN de populations actuelles – pour la sortie d'Afrique de l’homme moderne (à savoir entre 70.000 et 40.000 ans).
Autre surprise, tous ces nouveaux sites nubiens ont été trouvés loin à l’intérieur des terres, contrairement à une théorie selon laquelle ces groupes de migrants se déplaçaient le long de la côte de l'Arabie méridionale.
« Ce qui rend cela si passionnant, c'est que la réponse [à nos recherches] est un scénario presque jamais pris en considération. Loin d’être des pêcheurs innovants, il semble que les premiers humains venus d'Afrique pour se répandre en Arabie étaient des chasseurs opportunistes, voyageant le long des réseaux fluviaux comme sur des autoroutes. (…) [C’était alors] un paradis de verdure, riche en ressources : gros gibier, eau douce en abondance, silex de bonne qualité (…). Que ces pionniers aient étés capables d’y survivre [ensuite] dans les conditions hyperarides de l'âge glaciaire, c’est une autre affaire ! », explique le Pr Rose.

Quand l’archéologie contredit les théories
« Nous avons ici un exemple de la déconnexion entre les modèles théoriques et les preuves de terrain. L'hypothèse d'expansion côtière semble raisonnable sur le papier, mais il n'y a tout simplement aucune preuve archéologique. La génétique propose une expansion hors d'Afrique après -70 000 ans, et pourtant, nous avons déjà trois découvertes distinctes, publiées cette année, donnant des preuves de la présence d’humains [modernes] en Arabie des milliers, sinon des dizaines de milliers d'années, avant cette date », souligne le Pr Anthony Marks, de la Southern Methodist University, membre de l’équipe.
Pour convaincre l’ensemble de la communauté scientifique, l’équipe devra cependant découvrir des fossiles confirmant l’identité (H. sapiens et non Néandertal ou autre) de ces artisans préhistoriques. Ce dont ne semble pas douter le Pr Rose, qui suggère déjà d’orienter la recherche en génétique vers un « Out of Arabia »…

F. Belnet

Sources :
ScienceDaily,
sciencemag.org



A lire également 
Janvier 2011 Sortie d'afrique de sapiens il y a 100 000 ans
A noter : 
Les hypothèses les plus communément admises jusqu'à présent sur les sorties d'Afrique des différentes espèces d'hominidés :
Homo sapiens : - 60 000 ans
Homo neandertalensis : - 500 000 ans
Homo erectus : - 1,9 million d'années

Gisement acheuléen à Saint-Astier 
Près de 23 000 pièces retrouvées mais personne pour les étudier depuis plus de 2 ans !

Extrait du Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord – Tome CXXXVIII – Année 2011 - Courriers des chercheurs et petites nouvelles. Brigitte Delluc 

M. Georges Cornuet (Résidence Le Val de l’Auche, 24110 Léguillac-de-l’Auche) a attiré notre attention lors de notre réunion du 4 mai 2011 en nous envoyant d’extraordinaires photographies des nombreux bifaces paléolithiques trouvés par lui dans sa propriété. Brigitte Delluc s’est rendue sur place le 9 mai. Voici un compte rendu de cette visite. 

M. Cornuet est propriétaire, depuis de longues années, d’un terrain boisé situé en bordure et en rive droite du ruisseau du Jouy, qui fait la frontière entre Saint-Astier et Léguillac-de-l’Auche, au lieu-dit Le Petit-Moulin (Saint-Astier). Il y a un peu plus de 2 ans, le 9 février 2009, en débroussaillant entre les arbres, il a eu la surprise de dégager à fleur de sol des centaines de pièces du Paléolithiqueancien, mais aussi de nombreux vestiges post-paléolithiques (depuis le Néolithique jusqu’aux temps historiques). Il a recueilli, petit à petit, 23 000 pièces soigneusement conservées (fig. 1). Ces objets proviennent en fait de deux sites contigus. Suivant une coupe E-W, perpendiculaire au cours actuel du ruisseau, on trouve le ruisseau lui-même, plus ou moins pérenne, large d’environ 1 m ; son lit d’inondation s’étend sur environ 25 m ; vers l’ouest, une pente moyennement abrupte permet de s’élever d’environ 12 m de dénivellation (zone A) ; elle permet d’atteindre un terrain à la surface très régulière, presque plane, en pente légère et continue vers le sud, sur une largeur d’environ 50 m (zone B), qui se prolonge vers le sommet du coteau sur environ 200 m de large. Sur la zone B, le calcaire campanien est à fleur de sol, avec de très nombreux galets, en bordure de la zone A, parfois regroupés en tas d’épierrement, matérialisant sans doute un lit ancien du Jouy, sur une ancienne terrasse fluviatile. Les très nombreuses pièces taillées de silex local, gris, mais aussi de silex brun orangé, dont 200 bifaces environ (fig. 2), proviennent de cette zone B, sans doute décapée par l’érosion. Les pièces du Néolithique (dont 123 microlithes avec de nombreuses pointes de flèches), celles du Bronze, du Gallo-romain et des temps historiques proviennent de la zone A. La zone de concentration des vestiges commence à environ 700 m du confluent et s’étend sur plusieurs centaines de mètres 

Dès le 23 février 2009, M. Cornuet a effectué une déclaration officielle et sa découverte a été enregistrée. Il attend avec impatience que des spécialistes se penchent sur son trésor pour que soit connu ce qui est certainement un des sites majeurs du Paléolithique inférieur en Périgord, en bordure d’un affluent paisible de l’Isle, régulièrement fréquenté. 

Brigitte Delluc 

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الاثنين، 5 ديسمبر 2011

منطقة القبائل الشرقية (الجزائر) في عصور ما قبل التاريخ


منطقة القبائل الشرقية (الجزائر) في عصور ما قبل التاريخ
إنّ ما اصطلح عليه بما قبل التاريخ (Préhistoire) هو فترة طويلة في حياة الانسانية تمتدّ منذ ظهوار الإنسان (حوالي 5 ملايين سنة) إلى اختراع الكتابة، وليس أمامنا –لمعرفة جوانب هذه لمسيرة الطويلة في حياة الإنسان – سوى البحث عن آثار هذا الإنسان مثل الأدوات التي يكون قد استعملها أو "صنعها" بل وحتى بقاياه مثل الهياكل العظمية والجماجم والأطراف. 

ما هو موجود في الطبقات الجيولوجية أو على أديم الأرض من هذه البقايا يمكن التعبير عنه بأنّه أرشيف ماقبل التاريخ وهذا الأرشيف في الشمال الأفريقي يتوفّر على الكثير من "الوثائق" التي يمكن أن نستخلص منها مادّة معرفية ترسم صورة للوضع الذي كانت عليه هذه المنطقة خلال عصور ما قبل التاريخ على غرار مناطق حوض البحر المتوسط الأخرى.

كانت البعثات العلمية الأوربية أول من بدأ البحث في هذا المجال منذ بدايات القرن
XX ، ولذلك تأثرت أعمال هذه البعثات بمنظومة الأفكار الكولونيالية السائدة آنذاك والتي تعتبر أوربا مركز الإبداع عبر التاريخ بما في ذلك ما قبل التاريخ، وسارت أبحاثهم وتقاريرهم الأثرية في هذا السياق بحيث اعتبروا ما هو موجود من مادّة أثرية في الشمال الأفريقي هو نتاج تأثيرات وصلتها من الضفة الشمالية للمتوسّط، بل امتدّ ذلك حتّى للتعمير البشري الذي اعادوه إلى هجرات من ايبريا وايطاليا عمّرت ما يسمّونه بأفريقيا المتوسطية، إلى درجة أنّ بعض الأبحاث تذكّرنا بالأساطير الإغريقية لما فيها من تأويلات غريبة تشبه الأساطير. 

ليس سهلا الحديث عن منطقة محدودة في الجزائر مثل منطقة القبائل الشرقية (1) (
Kabylie orientale) لأنّ عصور ما قبل التاريخ ليست فيها الحدود الإقليمية والإدارية الحالية، والبحث في هذه العصور يهتمّ بالأوضاع الجغرافية والجيولوجية التي تختلف كثيرا عمّا هو عليه الحال اليوم، فقد مرّ كوكب الأرض على امتداد عصور ما قبل التاريخ بالكثير من التغيّرات المناخية والطبيعية ذات الأثر العميق في حياة الإنسان ولعلّ من المفيد أن نلقي نظرة على البقايا الأثرية التي عثر عليها بالمنطقة خاصّة الساحل الذي عرف طوال الزمن الرابع امتدادات وتراجعات بحرية، أي تكوّن شواطئ متدرّجة تدلّ على التتابع الزمني.

عثر على آثار إنسان ما قبل التاريخ في هذه المنطقة في الطبقات الجيولوجية للمصاطب البحرية والنهرية وهو ما يسمح بتأريخ هذه المستويات لمعرفة التسلسل الحضاري للساحل الجزائري في عصور ما قبل التاريخ، بحيث تتميّز المنطقة الساحلية (2) المعروفة باسم الكورنيش القبائلي إلى ساحل قبائل القلّ (
Kabylie de Collo) بأنّها أكثر السواحل الجزائرية توفّرا على بقايا أثرية قبل تاريخية يستخلص منها التواصل الحضاري من العصر الحجري لقديم الأسفل إلى فجر التاريخ، وأهمّ ما يميّز المنطقة على امتداد هذه العصور :
- وجود مؤكّد لآثار العصر الحجري القديم الأسفل
- وجود بقايا العصر الحجري القديم الأوسط (العاتري )
- تعدّد محطات الحضارة الإيبرومورية (
Ibéro maurusien)

بدأت الأبحاث الأثرية قبل التاريخية في هذه المنطقة، منذ العشرينات من القرن
XX فقد توصّل الباحث إرمان في تنقيباته بكهوف وملاجئ زيامة إلى لعثور على بقايا أثرية متنوعة : هياكل عظمية مع بقايا الطعام والحيوانات التي كان الإنسان يصطادها (3) ، وتلت بعد ذلك أبحاث وتنقيبات أرامبورغ (4) وبراهيمي (5) وساكسون (6) في مواقع أفالو بو رمل (Afalou bou r mel) وتازا (Taza) وتامرهات (Tamarhat) أثبتت وجود صناعة قبل تاريخية تتكوّن من أدوات حجرية صغيرة الحجم تعود إلى الحضارة الإيبرومورية (ما بين 25000 و 10000 سنة ق.م.)

وجدت آثار إنسان ما قبل التاريخ في هذه المنطقة في أديم الأرض أو في طبقات جيولوجية، كما أشرنا، وإذا وجدت بقايا صناعة حجرية ما في طبقة ما فإنّ ذلك مؤشّر يمكّن من تأريخها أي تحديد الفترة الزمنية للأدوات المكتشفة، سواء اكانت نباتية أو حيوانية، ومن دراسة كل البقايا التي يتمّ العثور عليها في مختلف الطبقات يمكن معرفة التتابع الحضاري عبر عصور ما قبل التاريخ، ولكن يمكن أن تخلو طبقة ما من بقايا الأثرية وحينئذ يفسّر ذلك بفترة فراغ حضاري.

بنى الاستعماريون فكرة مفادها أن الشمال الأفريقي هو أرض الفتوحات (
Terre de conquète) عبر التاريخ، وفسروا خلو بعض الطبقات من بقايا أثرية بتوقّف "الانتاج الحضاري" بانتظار وصول "شعب" جديد ؟ ممّا جعل الباحثون الجزائريون يبذلون جهودهم لإثبات تفاهة هذه الأحكام ذات النزعة الكولونيالية ووجدوا في منطقة القبائل الشرقية الدليل الذي يفنّد مزاعم الفكر الاستعماري، فقد استخرجت بقايا وأدوات تعود إلى مختلف عصور ما قبل التاريخ ممّا يدل على التواصل الحضاري وأنّ الفراغ الذي بنى عليه مؤرخو وأثريو الفترة الاستعمارية استنتاجاتهم المغرضة هو في واقع الأمر فراغ في عقولهم.

القبائل الشرقية في عصور ما التاريخ

أ- في العصر الحجري القديم الأسفل
عمد الإنسان في هذا العصر إلى تشظية الحجر (صنع أدوات حجرية ذات الوجهين
Bifaces) وصنع الفؤوس الحجرية التي استخدمها في أغراض شتّى: الحفر، قتل الحيوانات، قطع الأغصان، ... وقد أمدّتنا المواقع الأثرية بكمّية كبيرة من هذه الأدوات / فقد عثر بجبل مزغيطان وناحية قـنطرة على ادوات ذات الوجهين، وعلى فؤوس ذات الثلاثة وجوه، تعود إلى أكثر من 600000 سنة ق.م. كما عثر على مجموعة ثانية من أدوات تعود إلى 100000 سنة ق.م. أي إلى نهاية العصر الحجري القديم الأسفل. 

ب- في العصر الحجري القديم الأوسط

يتميز هذا العصر بصناعة ادوات مصنّفة تحت اسم الأدوات العاترية تعود إلى حضارة بهذ الاسم امتدت في الزمان على 20000 سنة وامتدّت في المكان من حوض النيل الى ساحل المحيط الاطلنطي ومن ساحل المتوسط الى اعماق الصحراء، ومن بين أدواتها التي عثر عليها في المنطقة الأدوات ذات العنق وعلى فؤوس وسكاكين حجرية تتميّز بصغر حجمها وهو دليل على التطوّر والتواصل في هذه الصناعة، يقابله على الصعيد الاجتماعي بداية الاستقرار والتأقلم مع البيئة الطيعية.

ج- العصر الحجري ما بعد الوسيط :

عثر على آثار تصنّف ضمن أدوات الحضارة الإيبرومورية، في جبل تامزغيت، وفي تازا (ملبو
Melbou) وتتصف هذه الأدوات بالتنوع ففيها المصنوعة من عظام الحيوانات مثل الدبابيس والمخارز والمقصات وحلي الزينة، ويعتبر صنّاع هذه الحضارة روّاد الأعمال الفنّية في الشمال الأفريقي قبل التاريخ فقد صنعوا تماثيل من الطين المشوي لحيوانات (7) يعود تاريخها إلى أكثر من 13000 سنة ق.م. كما اكتشفت البقايا العظمية لهذا الإنسان بموقع أفالو بو رمل م بين بجاية وجيجل ودلّت الآثار على أنّه كان ينظّم مسكنه إلى قسم للراحة وآخر لصنع الأدوات (8).

د- العصر الحجري الحديث

هذا العصر هو عصر ثورة انتاج الطعام وفيه اكتشف الانسان الزراعة وصتع الأوني الفخارية وبدأ يستقر في قرى زراعية، واكتشف المعادن (9) 
في الأخير نشير إلى أنّ المنطقة لم تحظ بعد بدراسات ومسح أثري شامل لكشف كلّ أرشيفها الأثري.

هوامش
(1) ظهرت تسمية بلاد القبائل بصيغتها الحالية
Kabylie في العهد الفرنسي، ولكن التسمية في حدّ ذاتها قديمة جدّا وتعود إلى الفترة الرومانية حيث كان اسمها بلاد القبائل الخمس (Quinquigentiani) وهي التسمية التي ترجمت في العربية إلى بلاد القبائل البربرية ثمّ اختصر الاسم ألى بلاد القبائل، ومنطقة القبائل الشرقية هي القسم الشرقي من بلاد القبائل عموما، وتمتدّ من سكيكدة شرقا إلى مصبّ وادي أقريون(Aguerioun) غربا، وهي محدودة جنوبا بالوادي الكبير وجبل كمبر.
(2)
Dalloni (M.), l extension du paléolithique dans la zone littorale de l Algérie, actes de congrès panafricain de préhistoire , Alger, 1952 A.M.O. p. 257
(3)
Erman (A.), le quaternaire des grottes de Ziama, B.S.H.M.A.N., T, XI, 120, n° 67.
(4),
Arambourg (C.), et autres, les grottes paléolithiques de Béni seghoual, Archéol, de l inst, P.H., 1934, mém, n°13 pp. 252.
(5)
Brahimi (C.), l industrie lithique de Tamarhat (Petite Kabylie) in Lybica, t, XVII, 1969, pp. 35-48.
(6)
Saxon (E.C.), Resultsof vecent investigations at Tamarhat, Lybica, t, XIII, 1974, pp. 49-91.
(7)
Hachi (S.), Figurines en terre cuite du gisement d(Afalou bou r mel, Libyca 1983-1984.
(8)
Medigue (M.), Etude encore de l industrie de gisement préhistorique de Taza.
(9)
Ramendo (I.), les industries préhistoriques de Djidjelli, libyca XIII, 1965, pp. 29-58.