الأربعاء، 7 ديسمبر 2011


Un Out of Africa via Oman il y a 100 000 ans ?
Publiant récemment ses travaux dans PLoS ONE, une équipe internationale a découvert dans le sultanat d’Oman des outils vieux de plus de 100 000 ans, qui semblent confirmer l’idée de plus en plus répandue d’une sortie d’Afrique de sapiens via l’Arabie. 

La découverte
Une équipe internationale d'archéologues et de géologues, dirigée par le Dr Jeffrey Rose, de l'Université de Birmingham, après dix ans de recherches dans les montagnes du Dhofar (sud du Sultanat d’Oman, dans le sud-est de la Péninsule arabique), a mis au jour quelque 800 artéfacts – de longues lames de pierre triangulaires, notamment – de la culture dite nubienne (Paléolithique moyen), répartis sur plus de 100 nouveaux sites.
C’est la première fois que des outils de cette culture (appartenant à Homo sapiens), par ailleurs bien connue dans la vallée du Nil, sont trouvés hors d’Afrique ! Selon les auteurs, ces vestiges lithiques constituent un véritable balisage ‘façon petit Poucet’, du Soudan à Oman, laissé par les premiers humains modernes voyageant à travers la Mer Rouge, lors de leur migration hors d'Afrique.
En datant l’un des nouveaux sites par luminescence stimulée optiquement (OSL, en Anglais), les chercheurs ont déterminé que ces artisans du Nubien étaient entrés en Arabie il y a…106 000 ans, sinon plus !

Deux hypothèses bousculées
-106 000 : une date considérablement plus ancienne que celles proposées par les généticiens – essentiellement à partir de l’étude de l’ADN de populations actuelles – pour la sortie d'Afrique de l’homme moderne (à savoir entre 70.000 et 40.000 ans).
Autre surprise, tous ces nouveaux sites nubiens ont été trouvés loin à l’intérieur des terres, contrairement à une théorie selon laquelle ces groupes de migrants se déplaçaient le long de la côte de l'Arabie méridionale.
« Ce qui rend cela si passionnant, c'est que la réponse [à nos recherches] est un scénario presque jamais pris en considération. Loin d’être des pêcheurs innovants, il semble que les premiers humains venus d'Afrique pour se répandre en Arabie étaient des chasseurs opportunistes, voyageant le long des réseaux fluviaux comme sur des autoroutes. (…) [C’était alors] un paradis de verdure, riche en ressources : gros gibier, eau douce en abondance, silex de bonne qualité (…). Que ces pionniers aient étés capables d’y survivre [ensuite] dans les conditions hyperarides de l'âge glaciaire, c’est une autre affaire ! », explique le Pr Rose.

Quand l’archéologie contredit les théories
« Nous avons ici un exemple de la déconnexion entre les modèles théoriques et les preuves de terrain. L'hypothèse d'expansion côtière semble raisonnable sur le papier, mais il n'y a tout simplement aucune preuve archéologique. La génétique propose une expansion hors d'Afrique après -70 000 ans, et pourtant, nous avons déjà trois découvertes distinctes, publiées cette année, donnant des preuves de la présence d’humains [modernes] en Arabie des milliers, sinon des dizaines de milliers d'années, avant cette date », souligne le Pr Anthony Marks, de la Southern Methodist University, membre de l’équipe.
Pour convaincre l’ensemble de la communauté scientifique, l’équipe devra cependant découvrir des fossiles confirmant l’identité (H. sapiens et non Néandertal ou autre) de ces artisans préhistoriques. Ce dont ne semble pas douter le Pr Rose, qui suggère déjà d’orienter la recherche en génétique vers un « Out of Arabia »…

F. Belnet

Sources :
ScienceDaily,
sciencemag.org



A lire également 
Janvier 2011 Sortie d'afrique de sapiens il y a 100 000 ans
A noter : 
Les hypothèses les plus communément admises jusqu'à présent sur les sorties d'Afrique des différentes espèces d'hominidés :
Homo sapiens : - 60 000 ans
Homo neandertalensis : - 500 000 ans
Homo erectus : - 1,9 million d'années

Gisement acheuléen à Saint-Astier 
Près de 23 000 pièces retrouvées mais personne pour les étudier depuis plus de 2 ans !

Extrait du Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord – Tome CXXXVIII – Année 2011 - Courriers des chercheurs et petites nouvelles. Brigitte Delluc 

M. Georges Cornuet (Résidence Le Val de l’Auche, 24110 Léguillac-de-l’Auche) a attiré notre attention lors de notre réunion du 4 mai 2011 en nous envoyant d’extraordinaires photographies des nombreux bifaces paléolithiques trouvés par lui dans sa propriété. Brigitte Delluc s’est rendue sur place le 9 mai. Voici un compte rendu de cette visite. 

M. Cornuet est propriétaire, depuis de longues années, d’un terrain boisé situé en bordure et en rive droite du ruisseau du Jouy, qui fait la frontière entre Saint-Astier et Léguillac-de-l’Auche, au lieu-dit Le Petit-Moulin (Saint-Astier). Il y a un peu plus de 2 ans, le 9 février 2009, en débroussaillant entre les arbres, il a eu la surprise de dégager à fleur de sol des centaines de pièces du Paléolithiqueancien, mais aussi de nombreux vestiges post-paléolithiques (depuis le Néolithique jusqu’aux temps historiques). Il a recueilli, petit à petit, 23 000 pièces soigneusement conservées (fig. 1). Ces objets proviennent en fait de deux sites contigus. Suivant une coupe E-W, perpendiculaire au cours actuel du ruisseau, on trouve le ruisseau lui-même, plus ou moins pérenne, large d’environ 1 m ; son lit d’inondation s’étend sur environ 25 m ; vers l’ouest, une pente moyennement abrupte permet de s’élever d’environ 12 m de dénivellation (zone A) ; elle permet d’atteindre un terrain à la surface très régulière, presque plane, en pente légère et continue vers le sud, sur une largeur d’environ 50 m (zone B), qui se prolonge vers le sommet du coteau sur environ 200 m de large. Sur la zone B, le calcaire campanien est à fleur de sol, avec de très nombreux galets, en bordure de la zone A, parfois regroupés en tas d’épierrement, matérialisant sans doute un lit ancien du Jouy, sur une ancienne terrasse fluviatile. Les très nombreuses pièces taillées de silex local, gris, mais aussi de silex brun orangé, dont 200 bifaces environ (fig. 2), proviennent de cette zone B, sans doute décapée par l’érosion. Les pièces du Néolithique (dont 123 microlithes avec de nombreuses pointes de flèches), celles du Bronze, du Gallo-romain et des temps historiques proviennent de la zone A. La zone de concentration des vestiges commence à environ 700 m du confluent et s’étend sur plusieurs centaines de mètres 

Dès le 23 février 2009, M. Cornuet a effectué une déclaration officielle et sa découverte a été enregistrée. Il attend avec impatience que des spécialistes se penchent sur son trésor pour que soit connu ce qui est certainement un des sites majeurs du Paléolithique inférieur en Périgord, en bordure d’un affluent paisible de l’Isle, régulièrement fréquenté. 

Brigitte Delluc 

Voir aussi 


الاثنين، 5 ديسمبر 2011

منطقة القبائل الشرقية (الجزائر) في عصور ما قبل التاريخ


منطقة القبائل الشرقية (الجزائر) في عصور ما قبل التاريخ
إنّ ما اصطلح عليه بما قبل التاريخ (Préhistoire) هو فترة طويلة في حياة الانسانية تمتدّ منذ ظهوار الإنسان (حوالي 5 ملايين سنة) إلى اختراع الكتابة، وليس أمامنا –لمعرفة جوانب هذه لمسيرة الطويلة في حياة الإنسان – سوى البحث عن آثار هذا الإنسان مثل الأدوات التي يكون قد استعملها أو "صنعها" بل وحتى بقاياه مثل الهياكل العظمية والجماجم والأطراف. 

ما هو موجود في الطبقات الجيولوجية أو على أديم الأرض من هذه البقايا يمكن التعبير عنه بأنّه أرشيف ماقبل التاريخ وهذا الأرشيف في الشمال الأفريقي يتوفّر على الكثير من "الوثائق" التي يمكن أن نستخلص منها مادّة معرفية ترسم صورة للوضع الذي كانت عليه هذه المنطقة خلال عصور ما قبل التاريخ على غرار مناطق حوض البحر المتوسط الأخرى.

كانت البعثات العلمية الأوربية أول من بدأ البحث في هذا المجال منذ بدايات القرن
XX ، ولذلك تأثرت أعمال هذه البعثات بمنظومة الأفكار الكولونيالية السائدة آنذاك والتي تعتبر أوربا مركز الإبداع عبر التاريخ بما في ذلك ما قبل التاريخ، وسارت أبحاثهم وتقاريرهم الأثرية في هذا السياق بحيث اعتبروا ما هو موجود من مادّة أثرية في الشمال الأفريقي هو نتاج تأثيرات وصلتها من الضفة الشمالية للمتوسّط، بل امتدّ ذلك حتّى للتعمير البشري الذي اعادوه إلى هجرات من ايبريا وايطاليا عمّرت ما يسمّونه بأفريقيا المتوسطية، إلى درجة أنّ بعض الأبحاث تذكّرنا بالأساطير الإغريقية لما فيها من تأويلات غريبة تشبه الأساطير. 

ليس سهلا الحديث عن منطقة محدودة في الجزائر مثل منطقة القبائل الشرقية (1) (
Kabylie orientale) لأنّ عصور ما قبل التاريخ ليست فيها الحدود الإقليمية والإدارية الحالية، والبحث في هذه العصور يهتمّ بالأوضاع الجغرافية والجيولوجية التي تختلف كثيرا عمّا هو عليه الحال اليوم، فقد مرّ كوكب الأرض على امتداد عصور ما قبل التاريخ بالكثير من التغيّرات المناخية والطبيعية ذات الأثر العميق في حياة الإنسان ولعلّ من المفيد أن نلقي نظرة على البقايا الأثرية التي عثر عليها بالمنطقة خاصّة الساحل الذي عرف طوال الزمن الرابع امتدادات وتراجعات بحرية، أي تكوّن شواطئ متدرّجة تدلّ على التتابع الزمني.

عثر على آثار إنسان ما قبل التاريخ في هذه المنطقة في الطبقات الجيولوجية للمصاطب البحرية والنهرية وهو ما يسمح بتأريخ هذه المستويات لمعرفة التسلسل الحضاري للساحل الجزائري في عصور ما قبل التاريخ، بحيث تتميّز المنطقة الساحلية (2) المعروفة باسم الكورنيش القبائلي إلى ساحل قبائل القلّ (
Kabylie de Collo) بأنّها أكثر السواحل الجزائرية توفّرا على بقايا أثرية قبل تاريخية يستخلص منها التواصل الحضاري من العصر الحجري لقديم الأسفل إلى فجر التاريخ، وأهمّ ما يميّز المنطقة على امتداد هذه العصور :
- وجود مؤكّد لآثار العصر الحجري القديم الأسفل
- وجود بقايا العصر الحجري القديم الأوسط (العاتري )
- تعدّد محطات الحضارة الإيبرومورية (
Ibéro maurusien)

بدأت الأبحاث الأثرية قبل التاريخية في هذه المنطقة، منذ العشرينات من القرن
XX فقد توصّل الباحث إرمان في تنقيباته بكهوف وملاجئ زيامة إلى لعثور على بقايا أثرية متنوعة : هياكل عظمية مع بقايا الطعام والحيوانات التي كان الإنسان يصطادها (3) ، وتلت بعد ذلك أبحاث وتنقيبات أرامبورغ (4) وبراهيمي (5) وساكسون (6) في مواقع أفالو بو رمل (Afalou bou r mel) وتازا (Taza) وتامرهات (Tamarhat) أثبتت وجود صناعة قبل تاريخية تتكوّن من أدوات حجرية صغيرة الحجم تعود إلى الحضارة الإيبرومورية (ما بين 25000 و 10000 سنة ق.م.)

وجدت آثار إنسان ما قبل التاريخ في هذه المنطقة في أديم الأرض أو في طبقات جيولوجية، كما أشرنا، وإذا وجدت بقايا صناعة حجرية ما في طبقة ما فإنّ ذلك مؤشّر يمكّن من تأريخها أي تحديد الفترة الزمنية للأدوات المكتشفة، سواء اكانت نباتية أو حيوانية، ومن دراسة كل البقايا التي يتمّ العثور عليها في مختلف الطبقات يمكن معرفة التتابع الحضاري عبر عصور ما قبل التاريخ، ولكن يمكن أن تخلو طبقة ما من بقايا الأثرية وحينئذ يفسّر ذلك بفترة فراغ حضاري.

بنى الاستعماريون فكرة مفادها أن الشمال الأفريقي هو أرض الفتوحات (
Terre de conquète) عبر التاريخ، وفسروا خلو بعض الطبقات من بقايا أثرية بتوقّف "الانتاج الحضاري" بانتظار وصول "شعب" جديد ؟ ممّا جعل الباحثون الجزائريون يبذلون جهودهم لإثبات تفاهة هذه الأحكام ذات النزعة الكولونيالية ووجدوا في منطقة القبائل الشرقية الدليل الذي يفنّد مزاعم الفكر الاستعماري، فقد استخرجت بقايا وأدوات تعود إلى مختلف عصور ما قبل التاريخ ممّا يدل على التواصل الحضاري وأنّ الفراغ الذي بنى عليه مؤرخو وأثريو الفترة الاستعمارية استنتاجاتهم المغرضة هو في واقع الأمر فراغ في عقولهم.

القبائل الشرقية في عصور ما التاريخ

أ- في العصر الحجري القديم الأسفل
عمد الإنسان في هذا العصر إلى تشظية الحجر (صنع أدوات حجرية ذات الوجهين
Bifaces) وصنع الفؤوس الحجرية التي استخدمها في أغراض شتّى: الحفر، قتل الحيوانات، قطع الأغصان، ... وقد أمدّتنا المواقع الأثرية بكمّية كبيرة من هذه الأدوات / فقد عثر بجبل مزغيطان وناحية قـنطرة على ادوات ذات الوجهين، وعلى فؤوس ذات الثلاثة وجوه، تعود إلى أكثر من 600000 سنة ق.م. كما عثر على مجموعة ثانية من أدوات تعود إلى 100000 سنة ق.م. أي إلى نهاية العصر الحجري القديم الأسفل. 

ب- في العصر الحجري القديم الأوسط

يتميز هذا العصر بصناعة ادوات مصنّفة تحت اسم الأدوات العاترية تعود إلى حضارة بهذ الاسم امتدت في الزمان على 20000 سنة وامتدّت في المكان من حوض النيل الى ساحل المحيط الاطلنطي ومن ساحل المتوسط الى اعماق الصحراء، ومن بين أدواتها التي عثر عليها في المنطقة الأدوات ذات العنق وعلى فؤوس وسكاكين حجرية تتميّز بصغر حجمها وهو دليل على التطوّر والتواصل في هذه الصناعة، يقابله على الصعيد الاجتماعي بداية الاستقرار والتأقلم مع البيئة الطيعية.

ج- العصر الحجري ما بعد الوسيط :

عثر على آثار تصنّف ضمن أدوات الحضارة الإيبرومورية، في جبل تامزغيت، وفي تازا (ملبو
Melbou) وتتصف هذه الأدوات بالتنوع ففيها المصنوعة من عظام الحيوانات مثل الدبابيس والمخارز والمقصات وحلي الزينة، ويعتبر صنّاع هذه الحضارة روّاد الأعمال الفنّية في الشمال الأفريقي قبل التاريخ فقد صنعوا تماثيل من الطين المشوي لحيوانات (7) يعود تاريخها إلى أكثر من 13000 سنة ق.م. كما اكتشفت البقايا العظمية لهذا الإنسان بموقع أفالو بو رمل م بين بجاية وجيجل ودلّت الآثار على أنّه كان ينظّم مسكنه إلى قسم للراحة وآخر لصنع الأدوات (8).

د- العصر الحجري الحديث

هذا العصر هو عصر ثورة انتاج الطعام وفيه اكتشف الانسان الزراعة وصتع الأوني الفخارية وبدأ يستقر في قرى زراعية، واكتشف المعادن (9) 
في الأخير نشير إلى أنّ المنطقة لم تحظ بعد بدراسات ومسح أثري شامل لكشف كلّ أرشيفها الأثري.

هوامش
(1) ظهرت تسمية بلاد القبائل بصيغتها الحالية
Kabylie في العهد الفرنسي، ولكن التسمية في حدّ ذاتها قديمة جدّا وتعود إلى الفترة الرومانية حيث كان اسمها بلاد القبائل الخمس (Quinquigentiani) وهي التسمية التي ترجمت في العربية إلى بلاد القبائل البربرية ثمّ اختصر الاسم ألى بلاد القبائل، ومنطقة القبائل الشرقية هي القسم الشرقي من بلاد القبائل عموما، وتمتدّ من سكيكدة شرقا إلى مصبّ وادي أقريون(Aguerioun) غربا، وهي محدودة جنوبا بالوادي الكبير وجبل كمبر.
(2)
Dalloni (M.), l extension du paléolithique dans la zone littorale de l Algérie, actes de congrès panafricain de préhistoire , Alger, 1952 A.M.O. p. 257
(3)
Erman (A.), le quaternaire des grottes de Ziama, B.S.H.M.A.N., T, XI, 120, n° 67.
(4),
Arambourg (C.), et autres, les grottes paléolithiques de Béni seghoual, Archéol, de l inst, P.H., 1934, mém, n°13 pp. 252.
(5)
Brahimi (C.), l industrie lithique de Tamarhat (Petite Kabylie) in Lybica, t, XVII, 1969, pp. 35-48.
(6)
Saxon (E.C.), Resultsof vecent investigations at Tamarhat, Lybica, t, XIII, 1974, pp. 49-91.
(7)
Hachi (S.), Figurines en terre cuite du gisement d(Afalou bou r mel, Libyca 1983-1984.
(8)
Medigue (M.), Etude encore de l industrie de gisement préhistorique de Taza.
(9)
Ramendo (I.), les industries préhistoriques de Djidjelli, libyca XIII, 1965, pp. 29-58.