الأربعاء، 7 ديسمبر 2011


Gisement acheuléen à Saint-Astier 
Près de 23 000 pièces retrouvées mais personne pour les étudier depuis plus de 2 ans !

Extrait du Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord – Tome CXXXVIII – Année 2011 - Courriers des chercheurs et petites nouvelles. Brigitte Delluc 

M. Georges Cornuet (Résidence Le Val de l’Auche, 24110 Léguillac-de-l’Auche) a attiré notre attention lors de notre réunion du 4 mai 2011 en nous envoyant d’extraordinaires photographies des nombreux bifaces paléolithiques trouvés par lui dans sa propriété. Brigitte Delluc s’est rendue sur place le 9 mai. Voici un compte rendu de cette visite. 

M. Cornuet est propriétaire, depuis de longues années, d’un terrain boisé situé en bordure et en rive droite du ruisseau du Jouy, qui fait la frontière entre Saint-Astier et Léguillac-de-l’Auche, au lieu-dit Le Petit-Moulin (Saint-Astier). Il y a un peu plus de 2 ans, le 9 février 2009, en débroussaillant entre les arbres, il a eu la surprise de dégager à fleur de sol des centaines de pièces du Paléolithiqueancien, mais aussi de nombreux vestiges post-paléolithiques (depuis le Néolithique jusqu’aux temps historiques). Il a recueilli, petit à petit, 23 000 pièces soigneusement conservées (fig. 1). Ces objets proviennent en fait de deux sites contigus. Suivant une coupe E-W, perpendiculaire au cours actuel du ruisseau, on trouve le ruisseau lui-même, plus ou moins pérenne, large d’environ 1 m ; son lit d’inondation s’étend sur environ 25 m ; vers l’ouest, une pente moyennement abrupte permet de s’élever d’environ 12 m de dénivellation (zone A) ; elle permet d’atteindre un terrain à la surface très régulière, presque plane, en pente légère et continue vers le sud, sur une largeur d’environ 50 m (zone B), qui se prolonge vers le sommet du coteau sur environ 200 m de large. Sur la zone B, le calcaire campanien est à fleur de sol, avec de très nombreux galets, en bordure de la zone A, parfois regroupés en tas d’épierrement, matérialisant sans doute un lit ancien du Jouy, sur une ancienne terrasse fluviatile. Les très nombreuses pièces taillées de silex local, gris, mais aussi de silex brun orangé, dont 200 bifaces environ (fig. 2), proviennent de cette zone B, sans doute décapée par l’érosion. Les pièces du Néolithique (dont 123 microlithes avec de nombreuses pointes de flèches), celles du Bronze, du Gallo-romain et des temps historiques proviennent de la zone A. La zone de concentration des vestiges commence à environ 700 m du confluent et s’étend sur plusieurs centaines de mètres 

Dès le 23 février 2009, M. Cornuet a effectué une déclaration officielle et sa découverte a été enregistrée. Il attend avec impatience que des spécialistes se penchent sur son trésor pour que soit connu ce qui est certainement un des sites majeurs du Paléolithique inférieur en Périgord, en bordure d’un affluent paisible de l’Isle, régulièrement fréquenté. 

Brigitte Delluc 

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